SOMMAIRE

LE HAUT RENDEMENT

 

 

 

            On peut se demander comment et pourquoi on en est venu à concevoir des enceintes au rendement aussi variable. Ce phénomène est lié à l’histoire et au développement des techniques du H.P, bien que son principe fondamental de fonctionnement n’ait jamais varié depuis la naissance de la reproduction du son en général et de la Haute fidélité en particulier.

 

 

Les débuts de la reproduction sonore étaient voués aux H.P de haut rendement pour la bonne et simple raison qu’on ne savait pas faire d’amplificateurs puissants. L’exemple le plus frappant en est la lampe électronique triode, tellement à la mode aujourd’hui. Elle délivre bien moins de 10 Watts, le vent dans le dos sans trop se soucier de ses caractéristiques réelles de bande passante dans le grave et de distorsion au dessus de 3 à 5 Watts... Or, dans la mesure où l’on se souciait surtout de niveau sonore et d’intelligibilité, il était plus simple de concevoir des H.P à haut rendement.

 

 

Pour ce faire, on s’inspira tout simplement des méthodes ancestrales du porte-voix, en créant des H.P à pavillon. Voilà déjà pourquoi le H.P de type  chambre de compression et pavillon est aujourd’hui tant lié au concept de haut rendement. A l’inverse, la naissance d’amplificateurs plus puissants, de la stéréophonie (mine de rien, deux enceintes donnent un niveau supérieur à une seule enceinte de 3dB) a permis de se pencher sur des problèmes inhérents aux H.P et mal résolus par ceux à chambre de compression et pavillon : directivité marquée, bande passante limitée dans le grave ou irrégulière, encombrement, etc.

 

Enceinte JBL haut rendement (99db/w/m)

 
            On a donc inventé les H.P de grave à suspension demi - rouleau, puis les H.P de médium et d’aigu à dôme. Techniques très favorables en termes de régularité et d’étendue de bande passante, de directivité, mais plutôt gourmandes quant au rendement intrinsèque des H.P.

 

 

            Le haut rendement appartient à une catégorie d’enceintes dont le rapport de transformation entre la puissance électrique appliqué à leur bornes et la puissance acoustique émise devrait se situer, en toute logique, au delà de 60%. Quelques chambres de compression, réservées aux registres de médium et d’aigu pour applications audiophiles et professionnelles y parviennent. Ces 60% correspondent en effet à un rendement de 100dB/m/W. Le haut rendement, tel que nous l’entendons est nettement plus modeste. On pourrait estimer qu’il concerne des valeurs égales ou supérieures à environ 95dB/m/W. C’est une valeur confortable qui correspond pourtant à un rendement voisin de ... 2% seulement.

 

 

            Un peu plus de 70 ans se sont écoulés depuis la naissance du haut parleur électrodynamique. De gros progrès ont été effectués en termes d’étendue, de linéarité de réponse en fréquence, en admissibilité en puissance. Le paramètre de rendement a été relégué au second plan pour des questions de coût, de poids et d’encombrement. De nos jours il est plus facile de dire que 92dB/m/W équivaut à un bon rendement que d’avouer qu’elle correspond à 0,96% de taux de transformation. Consolons-nous en nous remémorant que la grande majorité des transformations d’énergie, la lumière en électricité, la chaleur en énergie cinétique, l’électricité en lumière ou l’électricité en chaleur s’effectuent avec un rendement médiocre.


            Aussi, les réalisations des systèmes à haut rendement aboutissent à des enceintes d’exception dans diverses grandes marques tel que : TAD, Klipsch, Cabasse ou Visaton pour ne citer que celles là. Ces enceintes sont capables de restituer l’émotion musicale, la sensation que les musiciens sont devant vous en chair et en os.

Toutes ces micro-informations sont totalement inaudibles avec des enceintes conventionnelles. Cette pression acoustique dont seules sont capables les enceintes à haut rendement, à l’écoute d’un grand orchestre, cette sensation de puissance illimitée, cette énergie exceptionnelle, leur capacité à véhiculer l’émotion en deux mots : le bonheur.