HISTORIQUE
Le
haut-parleur, comme le téléphone, a un peu plus de 100 ans. C’est en effet le
10 décembre 1877 que fut accordé à C.H Siemens le premier brevet concernant un
haut-parleur (H.P) à bobine mobile.
Un
tel exemple de stabilité, pour une invention du siècle dernier, ne peut manquer
d’étonner, face au rythme croissant des mutations technologique qui affectent les domaines de la physique.
Longtemps
associée à l’histoire du téléphone, puis à celle de la T.S.F, l’industrie du
H.P n’a connu en fait une réelle diversification qu’après l’avènement de la
haute fidélité, sur la demande croissante de clients toujours plus exigeants,
non seulement vis-à-vis des performances acoustiques, mais aussi pour les
nouvelles techniques proposée. Ce fut jusqu’aux années 40 une période marquée
par la recherche constante du rendement maximum, au détriment de la bande
passante et de la distorsion, grâce à des pavillons qui éliminaient pour un
long temps la nécessité d’une enceinte acoustique.
C’est
tout autant les transducteurs que les charges acoustiques associées qui
soulèvent dès les années 50 la passion des Hi-Fi fans (terme alors consacré
dans les pays anglo-saxons).
En
l’occurrence, les enceintes acoustiques apparurent comme un dispositif un peu
miraculeux, non seulement pour augmenter le rendement des HP mais également
pour rétablir un équilibre total plus satisfaisant aux basses fréquences.
Cette
course au rendement et aux sonorités graves marqua la période 1950-1960 avec
des solutions encombrantes et inesthétiques. Celles-ci enthousiasmèrent
cependant toute une génération de discophile littéralement subjugués par des
sons nouveaux issus de boîte dont la renommée n’avait d’égale que leur
complexité.
Assez
logiquement, comme ce fut le cas de l’électronique la période des années 60 fut
celle de la conquête de la bande passante revendiquée au nom de la sacro-sainte
loi des 400.000 qui exigeait qu’on restitua une bande de 9 octaves environ
centré à 800Hz. Hélas, les surfaces réservées aux loisirs en habitat urbain
s’ajoutant à la phobie grandissante des maîtresses de maison pour ces boîtes
sans grâce sonnèrent le glas des réalisations les plus prestigieuses telles que
le Klipshorn de Paul Klipsh, l’Ultraflex de Jensen, le Diphone de G.Cabasse,
pour ne citer que ceux là.
L’industrie
de l’enceinte acoustique prit alors le chemin de la miniaturisation, grâce à
des petits H.P à résonance basse et à des équipages mobiles à fort déplacement
le tout noyé à l’arrière dans une abondante laine de verre.
La
décennie 80 n’a fait que confirmer ces tendances, avec indéniablement une
réhabilitation de la formule d’enceinte à évent, pour gagner du rendement dans
les grave avec un petit volume.
Les
H.P ont également considérablement évolués, le papier dit pulpe de cellulose a
toujours ces farouches partisans bien
qu’on assiste à un généralisation de matériaux synthétiques polymères :
plastique chargé de carbone, fibres de verre tressées et traitées, mélange de
fibres de carbone, sandwich l’aluminium et de mousse expansée, voire même des
fibre issues des biotechnologies.
Aujourd’hui 80% des enceintes sont décompressées par évent tubulaire ou laminaire avec des HP à forte élongation afin de satisfaire une clientèle gourmande de basses, avec une enceinte qui s’intègre parfaitement dans un intérieur douillet.